Nom : de Valois
Prénom(s) : Louis
Âge : 35 ans
Date de naissance : 13 mars 1372
Nationalité : Français
Situation matrimoniale : Marié
Situation familiale : 5 enfants (dont un illégitime), 1 frère et 2 demi-frères
Rang / Métier : Duc d'Orléans, comte de Valois, et de Blois
Camp : Chef du parti armaniac
Crédits :  Gritsou; tumblr.

Caractère : Sage ♖ Bon orateur ♕ Brave ♖ Coureur de jupons ♕ Indécis ♖ Joueur.

Histoire : Louis est un prince de la maison des Valois. Second fils survivant de Charles V et de Jeanne de Bourbon, il est l'unique frère de Charles VI. Encore nourrisson, on décide de l'éloigner de la cour pour son bien-être. Ainsi, ce sont ses nourrices qui l'élèvent avec bienveillance et amour et non le couple royal. On lui raconte beaucoup d'histoires, notamment sur les chevaliers et les nombreuses conquêtes de son père, qu'il voit très peu. Louis se met en tête de devenir un homme digne de son rang et dit à qui veut l'entendre qu'il sera chevalier quand il sera grand. Se développe alors en lui un esprit chevaleresque peu commun. Malheureusement ce rêve d'enfant ne se réalisera jamais, car sa mère décède quand il n'a que six ans en 1378 et vient ensuite le tour de son père, atteint de la peste, deux ans plus tard. Orphelin a à peine huit ans, il ne garde qu'un souvenir flou de ses parents.

C'est à ce moment qu'il décide de se concentrer sur ses études. Il devient un jeune homme studieux et intelligent, possédant une grande culture. Outre son bel esprit, il est également l'un des plus beaux galants de la cour et se plaît à charmer les belles dames qui ne lui résistent guère. Louis possède une liste interminable de titres et de rentes qui lui confèrent une forte richesse et une influence croissante à la cour. De là, va naître son ambition parfois démesurée pour le pouvoir. Loin de lui l'idée de détrôner son frère le roi, mais la pensée de rester dans l'ombre alors qu'il peut avoir tellement plus lui déplaît. Mais heureusement pour lui, il contracte un mariage avantageux avec une des cousines de la reine : Valentine Visconti qui, cinq années plus tard, lui donne un fils.

En 1392, il obtient le titre de duc Orléans en même temps que sa place au conseil du roi. Cependant, il n'a que peu d'influence face aux Bourguignons soutenus par la reine. Une question se pose alors : qui doit gouverner pendant les « absences » du roi ? Tandis que Philippe le Hardi apparaît comme le vrai maître du royaume en tant que doyen des pairs de France, le duc d'Orléans est le frère unique du roi, et donc le plus proche de la couronne. Ainsi, en 1403, Louis décide d'être le seul à pouvoir gouverner en l'absence du roi et fait tout pour y réussir. La mort de son oncle l'année suivante est donc un tournant dans la politique de la France, car les Bourguignons sont peu à peu évincés du pouvoir. Mais s'approcher de la couronne n'est pas sans risques et Louis doit faire face à une importante propagande lancée par le duc de Bourgogne alors qu'ils avaient enterré la hache de guerre en partageant la régence.

Impopulaire, possédant une réputation sulfureuse et d’innombrables ennemis, c'est un destin funeste qui s'annonce pour le duc.

→ Louis d'Orléans

Nom : Visconti
Prénom(s) : Valentine
Âge : 36 ans
Date de naissance : 1371
Nationalité : Italienne
Situation matrimoniale : Mariée
Situation familiale : 4 enfants et 2 demi-frères.
Rang / Métier : Duchesse d'Orléans
Camp : Armagnac
Crédits :  Vanahem; tumblr.

Caractère : Vive ♖ Intelligente ♕ Amicale ♖ Hypocrite ♕ Colérique ♖ Rancunière.

Histoire : Valentine Visconti est née dans la ville de Milan en 1371 de l'union de Jean Visconti et d'Isabelle de France. Ce mariage fit donc d'elle une princesse italienne et par la même occasion une princesse française. Son enfance fastueuse et ensoleillée sur le sol de Parvie au nord de l'Italie lui conféra une grande joie de vivre et un certain don pour les arts occultes qui passionnaient sa grand-mère, Blanche de Savoie. Celle-ci lui procura tout l'amour dont une fillette avait besoin quoique souvent elle demeura dure sur certain sujet. Or, cela n'empêcha pas Valentine de s'épanouir et de devenir une enfant intelligente et digne de son rang grâce à l'éducation soignée que lui octroyait son aïeul. Cette dernière lui apprit à toujours tenir tête à un homme quel qu'il soit et que les femmes leur étaient souvent supérieures sinon égales. Le côté rebelle et téméraire de la demoiselle apparut certainement pendant cette période.

Durant longtemps, Valentine vit les prétendants se succéder sans pour autant la demander en mariage. Son père voulait absolument lui dégoter le mari parfait, celui qui allait propulser sa fille vers les sommets du pouvoir. Une attention particulière qu'il accordait à sa progéniture entant comme ambitieux et non comme un père aimant cherchant le meilleur pour sa seule et unique fille. Cette considération, Valentine décida de l'interpréter comme une réelle prévenance de la part de son père bien qu'au plus profond d'elle-même, elle sentait que ce n'était rien de tel. Ce sentiment la poussa à devenir une enfant gâtée, colérique et hypocrite. La vie fonctionnait de cette manière et ça, la jeune princesse l'avait compris. Puis le jour tant espéré arriva et le 17 août 1389 elle épousa Louis de France, duc de Tourraine à Melun. La fête fut fastueuse comme la vie qui précéda le mariage. Avant son départ pour la France, son père lui chuchota à l'oreille qu'il ne voulait plus la voir avant qu'elle ne devienne reine.

Valentine partit donc vivre à Paris au côté de son époux, où elle demeura à l'Hôtel de Navarre. Le jeune couple d'Orléans mena une vie fastueuse presque égaux au couple royal. Cependant, en 1392, Charles VI devint fou et n'écoutant que son affection envers son beau-frère la duchesse resta à ses côtés durant sa convalescence. Des rumeurs se mirent alors à parcourir le château, affirmant que le roi était bien plus attaché à elle qu'à sa propre femme la reine Isabeau de Bavière, qui passa réciproquement pour la maîtresse du duc d'Orléans. Or, rien de ceci ne possédait un quelconque sens, la place de favorite étant attribuée à Odette de Champdivers et Valentine qui malgré l'avertissement de son père, ne pouvait manipuler un homme aussi faible d'esprit. Malgré ses protestations une politique antivisconti se mit en marche et pour son bien, Louis l'envoya vivre à Asnières en 1396. Une sorte d'exil qui ressemblait pour elle à un cuisant échec. Mais cette retraite lui permit de donner naissance à trois autres enfants après son aîné Charles : Philippe, Jean et Marguerite. En 1400, Louis la déplaça à Blois qui fut transformée en véritable forteresse.

A présent, elle est de retour à la cour de France et compte bien aider son mari contre à défaire le duc de Bourgogne, quoi qu'il advienne.

→ Valentine Visconti / Valentine Visconti (article italien)

Nom : de Valois
Prénom(s) : Charles
Âge : 13 ans
Date de naissance : 24 novembre 1394
Nationalité : Français
Situation matrimoniale : Fiancé
Situation familiale : 2 frères et 1 soeur
Rang / Métier : Poète
Camp : Armagnac
Crédits :  Croco, tumblr.

Caractère : Sensible ♖ Optimiste ♕ Réfléchi ♖ Égocentrique ♕ Sournois ♖ Manipulateur.

Histoire : Charles est né le 24 novembre 1394 à l'Hôtel Saint-Pol à Paris. Il est le premier enfant de Valentine Visconti et de Louis d'Orléans, lui procurant ainsi une certaine place dans le cœur de ses parents et le titre de prince du sang. Contrairement aux traditions, on ne l'emmène pas dans un autre endroit pour l'élever et il grandit donc dans les premières années de sa vie aux côtés de sa royale famille. Ce n'est que lorsque sa mère est vouée à partir en exil en 1396 qu'il la suit dans ce voyage, quittant par la même occasion son père qui lui vouait une certaine dévotion. Cependant, ils se voient toujours, en effet Louis vient rendre visite tous les deux mois à sa femme. Ainsi, même si Charles ne peut avoir son père auprès de lui, il ne grandit pas pour autant sans aucune figure paternel.

Il devient vite un enfant joyeux et avec beaucoup d'imagination. Sa mère voit vite son potentiel et délaisse quelques temps ses autres nourrissons afin d'approfondir le talent de son aîné. C'est ainsi que Charles commence à écrire des poèmes et des ballades. Cette activité occupe la moitié de son temps et son éducation au départ centrée sur les mathématiques, l'escrime et l'équitation dévie peu à peu vers les lettres et les arts. Ses parents l'encouragent dans cette voie, bien que son père préférerait sans doute qu'il se recentre sur comment devenir un véritable prince de sang et un chevalier. Cependant, la sensibilité qui l'habite ne l'empêche pas d'être manipulateur et d'obtenir ce qu'il veut la plupart du temps.

En 1406, alors que sa cousine vient à peine de rentrer d'Angleterre après la mort de son époux Richard II, Charles arrive à acquérir sa main. Futur beau-fils de Charles VI en plus d'être son neveu, Charles compte bien profiter de cette vie qui est la sienne, mais un événement ne va pas tarder à ternir cette belle jeunesse.  

→ Charles d'Orléans

Nom : de Montfort
Prénom(s) : Jean
Âge : 18 ans
Date de naissance : 24 décembre 1389
Nationalité : Breton
Situation matrimoniale : Marié
Situation familiale : 3 frères et 3 soeurs
Rang / Métier :  Duc de Bretagne et comte de Montfort.
Camp : Armagnac
Crédits :  poison ivy; tumblr.

Caractère : Pieux ♖ Passionné ♕ Pacifiste ♖ Froid ♕ Intransigeant ♖ Coureur de jupons.

Histoire : Jean, au départ nommé Pierre, est né au château de l'Hermine à Vannes, l'une des plus grandes demeures des princes de Bretagne. Son enfance, quoique calme, est parfois troublée par les soubresauts persistants de la terrible guerre de succession de Bretagne dont son père fut le vainqueur. Il demeure auprès de ses parents dont il est très proche. Il porte également une grande attention à sa soeur de qui il ne se sépare jamais. En somme c'est un début de vie plutôt tranquille, sans grands tourments pour le futur duc de Bretagne. En 1396, il épouse Jeanne de France, car son père essaye de se réconcilier avec Charles VI, or il ne la revoit que quelques années plus tard, quand la fillette est enfin apte à procréer. Cependant, une relation assez conflictuelle va naître entre les deux époux.

Âgé de dix ans, il voit son père mourir suite aux nombreux complots de la maison de Penthièvre, rivale à celle des Montfort. Il se jure alors de tout faire pour garder la paix dans son futur royaume et s'instruit déjà de différentes tactiques de guerre. Jean n'est pas encore assez vieux pour régner, de ce fait la régence est confiée tout d'abord à sa mère, puis au duc de Bourgogne. Soutenu par les Anglais, son père s'était à maintes reprises opposé aux rois de France, mais là n'est pas la politique de Jean et en 1403 un conflit explose entre les Bretons et les Anglais. En effet, il envoie d'ailleurs quelques troupes pour soutenir l'insurrection galloise d'Owen Glendour. Un an plus tard, le voilà beau-fils d'Henri IV par le mariage de ce dernier avec sa mère, union qu'il n'apprécie guère. Pour lui, Jeanne de Navarre l'a trahi et il coupe donc tout lien avec elle.

Jean décide de se réconcilier définitivement avec le roi de France et fait son Hommage pour son duché le sept janvier 1404. Il fait également la paix avec Olivier de Clisson, l'ennemi de son père, mais cela ne dure pas et alors qu'il se prépare à l'assiéger, la nouvelle de sa mort lui parvient. Cette même année voit la mort de Philippe le Hardi, ce qui permet à Jean de s'émanciper davantage. Or, son règne personnel ne commence réellement qu'en 1046 à 17 ans. Sa relation étroite avec la Bourgogne se termine et le duc de Bretagne se rapproche ostensiblement des Orléans à partir de 1407.

Maître de son propre destin, décidé à maintenir son royaume dans la paix, Jean est prêt à tout pour faire de la Bretagne un duché en avance sur son temps et au centre des domaines politique et commerciale.

→ Jean de Bretagne

Nom : de Montfort
Prénom(s) : Marie
Âge : 16 ans
Date de naissance : 1391
Nationalité : Bretonne
Situation matrimoniale : Mariée
Situation familiale : 1 fils, 2 soeurs et 4 frères.
Rang / Métier : Dame de La Guerche-de-Bretagne & comtesse d'Alençon.
Camp : Armagnac
Crédits :  Gritsou; tumblr.

Caractère : Douce ♖ Battante ♕ Imaginative ♖ Naïve ♕ Colérique ♖ Fouineuse.

Histoire : Depuis sa plus tendre enfance, Marie a toujours été chanceuse. A croire que c'est un trait qui à lui seul la définit tout entière. En effet, bien qu'elle fût le quatrième enfant de Jean IV de Bretagne et de Jeanne de Navarre, elle fut seulement la deuxième à survivre à l'enfance après son frère Jean. De deux années son aîné, ils passèrent leur enfance tous les deux, avec les mêmes nourrices. Marie fut choyée et traitée comme une vraie princesse. La maisonnée de Bretagne lui vouait une grande affection. Comment aurait-il put en être autrement ? Elle était belle comme le jour et sa naissance apporta chaque nouvelle année un nouveau nourrisson. En 1396, âgée de cinq ans, on la maria au comte d'Alençon et puis on l'éloigna de son époux jusqu'à ce qu'elle soit apte à procréer une lignée. Sa vie était un rêve éveillé jusqu'à la mort de son père par laquelle elle fut beaucoup affectée.

Vers ses dix ans, on commença à lui enseigner toutes sortes de choses telles que le français, les mathématiques, le latin et la danse. Elle qui n'était au départ point de nature studieuse, devint une élève attentive, prête à tout pour prouver que son statut de fille ne la reléguait pas au statut d'idiote. De plus, membre d'une des plus grandes familles de France, il fallait qu'elle soit digne du parti qu'on lui avait choisi. Marie avait l'âme d'une battante, tout comme sa mère et ne s'avouait jamais battue, bien que sa naïveté lui fît souvent défaut. Sa famille était soudée, du moins la fratrie du duc et de la duchesse jouissait de la chance de ne pas être trop éloignée par l'âge, ce qui les rapprochait ostensiblement.

Sa vie changea du tout au tout lorsqu'en 1403, sa mère quitta définitivement la Bretagne pour devenir reine d'Angleterre. Marie ne supporta pas cette nouvelle et pendant trois longs mois fut alitée dans un lit. Elle haïssait sa mère de les avoir laissés et pour cela elle se promit d'être toujours présente pour ses enfants. A défaut d'être un homme, elle s'appliquait à devenir la parfaite héritière. Elle voulait rendre fier son défunt père. Sa mère lui importait peu à présent. Elle se disait elle-même orpheline. C'est donc avec confiance qu'à ses quatorze ans, elle entra dans le lit de son mari et accomplit son devoir de femme. Elle ne fut ni heureuse, ni malheureuse, seulement pensive à la suite de cette nuit-là. Elle ne pouvait pas se plaindre de son mari qui se montrait attentionné et charmant envers elle. Mais une chose lui manquait et cette chose était la preuve qu'elle n'était pas stérile.

Cette idée la hanta jours et nuits. Elle en faisait d'horrible cauchemars et la tendresse que lui procurait son époux ni faisait rien. Marie savait qu'elle était encore jeune et qu'elle avait encore du temps devant elle, mais ses craintes ne s'apaisèrent qu’au milieu de l'année 1406 où elle fut enfin enceinte. Comblé, le couple organisa même un bal pour fêter l’événement et au mois de janvier 1407, elle mit au monde un magnifique garçon nommé Pierre. Or, celui-ci semble être de santé fragile ...

Nom : d'Alençon
Prénom(s) : Jean
Âge : 22 ans
Date de naissance : 1385
Nationalité : Français
Situation matrimoniale : Marié
Situation familiale : 1 fils et 2 soeurs
Rang / Métier : Comte d'Alençon et comte de Perche
Camp : Armagnac
Crédits :  insuline; tumblr.

Caractère : Vif ♖ Fidèle ♕ Gentil ♖ Irréfléchi ♕ Lunatique ♖ Joueur.

Histoire : Jean est le premier garçon de Marie de Chamaillard et de Pierre d'Alençon à avoir survécu à l'enfance. En effet, mis-à-part ses deux soeurs aînées, aucun nourrisson ne survécut à l'enfance, notamment aucun garçon. Dernier héritier mâle de la famille, Jean fut comme le messie pour ses parents qui le choyèrent et le coupèrent du reste du monde. Ne sortant presque pas du château, il grandit dans une réclusion monacale qui le mena à devenir un enfant attentif et soumis, mais également rêveur et solitaire. L'affection que lui portait sa soeur Marie, la plus vieille, s'envola bien vite quand le comte et la comtesse la délaissèrent au profit de ce si magnifique petit chérubin. Quant à Catherine, elle devint une bonne camarade de jeu pour son cadet et une des seules personnes à pouvoir le voir et lui parler. Ce confinement provoqua certains troubles chez l'innocent enfant qu'était alors Jean. Son éducation princière le poussa à devenir charmant, courtois, courageux, tenace, téméraire et toutes les qualités que devait posséder un membre de la famille royale. En effet, la maison d'Alençon descend d'une branche direct des Capétiens qui est celle des Valois. Ce privilège ne lui monta jamais l'esprit. Il n'avait alors pas encore conscience des enjeux autour du pouvoir et même lorsqu'il fut en âge de comprendre, aucun orgueil ne vint ternir cette moralité sans taches qui était sienne.

En 1396, on le maria à l'héritière la plus riche du duché de Bretagne, Marie de Bretagne. Ce jour restera à jamais gravé dans la mémoire du comte, car la cérémonie lui permit de sortir enfin de ce château qui l'avait retenu toute son enfance. La différence d'âge entre lui et sa femme ne le rebuta pas. Après tout, elle allait grandir et il lui donnerait l'amour qu'elle méritait. Cependant, cette promesse qu'il se fit, Jean ne la tint qu'à moitié. Après, la mort de son père en 1404, un sentiment de liberté l'imprégna tout entier et il ressentit le besoin violent de vivre enfin une vie normale. Son côté aventureux ne le détourna pas de son devoir, c'est-à-dire, s'occuper de ses terres. A dix-neuf ans, Jean se montra bien plus inconscient qu'il ne l'avait été jusque-là. Un an plus tard, la nuit de noce eut lieu entre les deux époux et bien loin de reconnaître son épouse, il apprécia la beauté forte, mais néanmoins délicate de la belle bretonne. Il lui donna alors beaucoup d'amour, cependant, cette affection chaleureuse n'avait rien à voir avec le véritable amour. Marie n'en sembla pas en souffrir et de ce fait, le comte n'hésita pas à aller voir ailleurs. Deux années passèrent et sa tendre femme mit enfin au monde un héritier mâle.

Malheureusement, il ne possède pas une santé robuste comme ses parents. Cependant, cela n'empêche pas Jean de s'occuper avec bienveillance de son enfant. Or, les différentes factions qui entourent le roi Charles VI le pousse à faire des choix qui ne lui plaisent pas forcément. Le voilà à présent partisan de Louis d'Orléans, aux côtés de son beau-frère le duc de Bretagne. Incertain comme il le fut toujours, Jean se demande si ses actions le mène bien vers le meilleur des chemins.

→ Jean d'Alençon

Nom : d'Anjou
Prénom(s) : Louis
Âge : 30 ans
Date de naissance : 5 octobre 1377
Nationalité : Français
Situation matrimoniale : Marié
Situation familiale : 2 enfants
Rang / Métier : Roi titulaire de Naples et de Jérusalem, roi de Sicile, comte de Provence, du Maine et de Guise et duc d'Anjou
Camp : Armagnac
Crédits :  Gritsou; tumblr.

Caractère : Brave ♖ Charmeur ♕ Honnête ♖ Calculateur ♕ Intransigeant ♖ Infidèle.

Histoire : Depuis son plus jeune âge, Louis a toujours eu à coeur de conquérir et de gagner toutes sortes de choses, sûrement à cause de son père qui eut la chance de vivre une vie trépidante. Sa soif d'aventure le poussa donc à souvent ignorer les ordres de son père et les règles de vie que lui imposait son rang de prince du sang. Son enfance quoique somptueuse, lui laissa un arrière goût amer dans la bouche et plusieurs cicatrices dans le dos. Sa désobéissance et sa témérité lui valurent de devenir un petit garnement voire un enfant gâté aux yeux de certaines personnes qui considéraient son frère cadet Charles comme bien plus apte à devenir un bon héritier. Les nombreuses critiques envers Louis ne lui firent ni chaud ni froid. Il était né pour régner et il régnerait malgré les mauvaises langues. Et c'est de cette manière qu'il parvint à devenir un jeune homme admiré et écouté.

Sa soeur aînée Marie mourut d'une maladie inconnue alors qu'il n'avait que sept ans. Ce décès laissa une grande vague de froid sur la ville de Toulouse où vivaient les Anjou et quelques mois plus tard, ce fut au tour de Louis 1er de succomber, certainement à cause de la vieillesse et de la fatigue que lui avait procuré ses nombreuses batailles dans les dernières années de sa vie pour le trône de Naples face à Charles de Durazzo. C'est donc encore enfant que Louis devint le souverain titulaire de l'un des plus grands royaumes d'Italie et duc d'Anjou. Il fut proclamé Louis II roi de Sicile en la cathédrale de Bari en 1384. Ces multiples responsabilités ne le freinèrent pas dans ses innombrables bêtises d'enfants et ce n'est que dans l'adolescence qu'il comprit réellement l'enjeu de tout ce pouvoir. Garçon doté d'une bonne mémoire, malgré ses absences répétées à ses leçons, il parvint à devenir quelqu'un de raffiné et de cultivé.

En 1389, à l'âge de douze ans, il fut couronné roi de Sicile à Avignon en présence du roi Charles VI. Jusqu'à ses 23 ans, il fit plusieurs tentatives, vaines malheureusement, pour s'imposer dans son royaume de Naples. En effet, Louis a beau être quelqu'un de brave, il n'est pas très charismatique, mais son mariage en 1400 avec Yolande d'Aragon va le mener à se montrer plus téméraire que jamais. Cette union scella le destin de deux familles qui à la base, n'étaient pas des plus amicales entre elles. Faisant entièrement confiance à sa femme, il n'hésita pas à lui confier le contrôle de ses terres lorsqu'il partit batailler en Italie. De plus celle-ci lui donna deux magnifiques enfants : Louis et Marie. En 1403, il fit face aux divagations des routiers, soutient le pape d'Avignon avant d'adhérer à la soustraction d'obédience, puis d'assurer à Benoît XIII fugitif une relative protection.

En ces temps troublés, Louis est quelque peu passif vis-à-vis de la guerre civile qui se prépare. Mais parce qu'il faut toujours choisir un clan, il est d'avis à soutenir Louis d'Orléans comme le lui a conseillé sa femme.

→ Louis d'Anjou

Nom : d'Aragon
Prénom(s) : Yolande
Âge : 26 ans
Date de naissance : 11 août 1381
Nationalité : Espagnole
Situation matrimoniale : Mariée
Situation familiale : 2 enfants
Rang / Métier : Prétendante à la couronne d'Aragon, reine titulaire de Naples, comtesse de Provence, Dame de Guise et duchesse d'Anjou
Camp : Armagnac
Crédits :  Mistaken; tumblr.

Caractère : Passionnée ♖ Vive ♕ Intelligente ♖ Manipulatrice ♕ Hypocrite ♖ Possessive.

Histoire : Yolande est un peu comme la perle rare française. En effet, grâce à l'héritage de ses ancêtres, la voilà reine de quatre royaumes et cousine du roi de France. Mais ce n'est pas un hasard que son héritage soit si important quand on voit le nom de ses illustres parents. Il était donc évident que la demoiselle allait les suivre dans leur soif de pouvoir et dans leur conquête territoriale. Depuis son plus jeune âge, Yolande est plongée dans un univers ambitieux et froid : celui de l’Espagne. Princesse d'Aragon, elle reçut bien entendu une bonne éducation, mais là n'est pas son intérêt. Tout son charme provient de sa beauté ténébreuse et de son bel accent. Son intelligence naturelle et sa vivacité ont tout de suite conquis le cœur de ses parents.

A ses neuf ans, on la fiança à l'héritier d'Anjou, Louis. Un charmant garçon de quatre ans son aîné. Encore enfant et légèrement garçon manqué, Yolande ne se le considéra au départ pas d'une très bonne manière. Elle repoussa tout d'abord l'idée d'une union avec un descendant de la maison d'Anjou, mais elle céda aux arguments politiques développés par les deux familles. Pour ainsi prouver sa supériorité aux Anjou, elle s'appliqua à devenir l'une des femmes les plus intelligentes et belles d'Europe. Car une femme avec du pouvoir, c'est une femme avec de la jugeote, mais également des charmes avantageux selon Yolande. La mort de son père quelques temps plus tard la plongea dans une certaine mélancolie pendant plusieurs mois. Elle et sa demi-soeur Jeanne étant les deux seules héritières de Juan d'Aragon, on décida de céder le titre au frère de ce dernier : Martin. Folle de rage, elle se promit de reprendre son héritage tôt ou tard.

Au cours de l'année 1400, il fut temps pour la jeune espagnole de s'unir à Louis II d'Anjou. Après un long voyage, Yolande arriva enfin sur le territoire de son futur mari. La cérémonie fut l'une des plus belles jamais organisées et la nuit de noce sembla convenir aux deux époux. Il était bien évident que la belle espagnole s'était renseignée pour ne pas paraître idiote face à un homme sûrement beaucoup plus expérimenté. Cela convainquît Louis qui trois années plus tard vit naître son héritier. Installée à Angers, Yolande administra le duché, à la place de son époux, souvent absent pour maintenir ses conquêtes italiennes, avec le titre officiel de « lieutenant général du duché ». Elle veilla à l'éducation de son fils, mais également à la santé de sa fille. Un horrible événement vint cependant troubler la quiétude de sa vie. En effet, sa deuxième fille mourut pendant l'enfance.

En deuil et déterminée à reprendre la couronne d'Aragon suite à la mort de sa demi-sœur aînée, Yolande est plus dangereuse que jamais en ces temps troublés.

→ Yolande d'Aragon

Nom : d'Armagnac
Prénom(s) : Bernard
Âge : 47 ans
Date de naissance : 1360
Nationalité : Français
Situation matrimoniale : Marié
Situation familiale : 7 enfants, 1 soeur et 1 demi-frère
Rang / Métier : Comte d'Armagnac, de Fezensac, de Rodez, vicomte de Carlat, comte de Pardiac et connétable de France
Camp : Armagnac
Crédits :  Poison Ivy; tumblr.

Caractère : Cultivé ♖ Confiant ♕ Lucide ♖ Stratège ♕ Fourbe ♖ Pointilleux.

Histoire : Bernard avait beau être un garçon, chose merveilleuse qui aurait pu lui rendre la vie plus facile, son enfance fut souvent plus dure que celle des autres enfants. Deuxième héritier mâle de la puissante famille d'Armagnac, fils de Jean et de Jeanne de Périgord, il fut élevé comme un soldat alors qu'il était à peine âgé de cinq ans. Il subissait diverses punitions dès qu'il osait pleurer ou refusait de réaliser ce que demandait son père. Ce dernier l'enfermait souvent dans une pièce sombre située au sous-sol du château familial. Délaissé au profit de son frère aîné, il gardât en lui une certaine rancune envers sa famille et c'est sûrement cette raison qui le poussa à devenir quelqu'un de juste, mais également cruel. La seule personne avec qui il s'entendait durant cette période qu'il qualifiait de maudite fut sa sœur cadette Béatrix. Son caractère joyeux et léger venait bercer la maison d'une innocence revigorante et personne ne sut vraiment s'il entretint avec elle une relation plus que fraternelle. Il la surnomma "La gaie armanageoise" pour son plaisir personnel et ce surnom parvint ensuite à la porter de n'importe qui.

Malgré la haine qu'il entretint vis-à-vis de son père, il le servit pendant la majorité de son adolescence. Il combattit à ses côtés durant les nombreuses batailles contre les Anglais, ces maudits envahisseurs. Lorsque Jean II mourut, Bertrand ressentit un poids s'ôter de ses épaules. Le tyran qui l'avait sous-estimé toutes ces années était enfin passé de vie à trépas. Il collabora donc avec son frère Jean III contre les compagnies de routiers, qu'il combat, puis tente à deux reprises de les emmener en Espagne. À la mort de son père, il devint comte de Charolais, comté qu'il revendit à Philippe II le Hardi, duc de Bourgogne quand il devint comte d'Armagnac, de Fézensac et de Rodez, à la mort de son frère en 1391.

Bertrand se mit alors à fréquenter assidûment la cour de France, comme ses prédécesseurs, mais il fut le premier de sa famille à s'allier à la famille royale. Il épousa en effet Bonne de Berry, nièce du roi Charles V de France en 1393. De cette union naquirent sept enfants donc seulement quatre parvinrent à atteindre l'âge adulte. Par la suite, Bertrand se rapprocha du prince Louis d'Orléans, ayant tous deux des intérêts convergents sur le Milanais : Louis d'Orléans épousa Valentine Visconti, tandis que la soeur de Bernard, épousa Carlo Visconti en secondes noces. L'ambition du comte augmenta dès lors qu'il sentit son pouvoir accroître de jour en jour. Afin de conserver la mainmise sur le comté de Comminges, il força le mariage de Marguerite de Comminges, veuve de son frère, avec un lointain cousin, Jean d'Armagnac, comte de Pardiac. Il fit mourir ce dernier en 1402 et ses enfants en prison pour récupérer ses terres, et garde toujours prisonnière la veuve.

En ces temps troublés, Bernard sait qu'il possède bien plus de pouvoir qu'il ne laisse paraître et compte bien s'en servir. En effet, la position qu'il occupe sur les frontières de la Guyenne et du Languedoc lui permettent de jouer un rôle des plus considérables.

→Bernard d'Armagnac

Nom : de Berry
Prénom(s) : Bonne
Âge : 42 ans
Date de naissance : 1365
Nationalité : Français
Situation matrimoniale : Marié
Situation familiale : 7 enfants et 1 soeur
Rang / Métier : Vicomtesse de Carlat et de Murat
Camp : Armagnac
Crédits :  Mari-Jane; tumblr.

Caractère : Entreprenante ♖ Tenace ♕ Pieuse ♖ Mystérieuse ♕ Arrogante ♖ Impatiente.

Histoire : Bonne est le fruit né de l'union entre Jean de Berry et Jeanne d'Armagnac. Princesse de sang et cousine du roi Charles VI, elle grandit aux côtés de ses trois frères aînés. Étant la première fille du couple, elle est élevée dans le faste que son rang lui procure. Elle reçoit le même prénom que sa grand-mère Bonne de Luxembourg qui dit-on lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Bonne devient donc une enfant gâtée, capricieuse et colérique qui ne supporte pas qu'on la contredise et qui se vexe à une vitesse vertigineuse. La naissance de sa soeur Mary, cinq ans plus tard ne fait rien pour arranger son caractère, jalouse de l'attention que ses proches apportent au nourrisson.

A ses douze ans, on la marie à Amédée de Savoie. Cette union la satisfait, bien qu'au fond elle est persuadée que le titre de reine lui revient de droit. Son mari est un peu plus âgé, mais charmant de visage, bien qu'un peu excentrique. Le couple s'entend à merveille et à l'étonnement général, Bonne devient une jeune fille de plus en plus sage d'esprit et ses caprices de petites filles disparaissent en même temps que naît son premier fils : Amédée VIII en 1383. Une fierté immense l'envahit alors et souvent, elle se vante de ses exploits de mère et de femme. Deux filles suivirent cette première naissance. Cependant, la joyeuse vie qu'elle mène en Savoie s'achève à la mort de son mari en 1391. Décédé du tétanos suite à une grave blessure de chasse, Bonne soupçonne tout de même son médecin, Jean de Granville, et son apothicaire, Pierre de Lompnes de l'avoir empoisonné. Ces derniers sont suivis en justice. De plus, elle entre en conflit avec Bonne de Savoie pour l'obtention de la régence de son fils Amédée VIII. La Savoie est divisée en deux parties à cette occasion, la solution vient des Trois-États qui attribuent la régence à Bonne de Bourbon qui est pourtant la grand-mère du jeune comte. Bonne de Berry doit alors s'exiler.

Veuve, dépitée et furieuse, elle rumine quelques temps avant de se remarier à un de ses lointains cousins. C'est à la cour qu'elle le rencontre et d'un commun accord, tous deux proches de la famille royale, ils s'unissent en 1393. Bonne a alors 28 ans. De cette union naissent sept enfants dont quatre seulement parviennent à atteindre l'âge adulte. Bonne est devenue une femme ambigu, tantôt pieuse, tantôt frivole, elle s'épanouit dans la vie de cour. Son ambition de se rapprocher encore plus du trône ne s'est pas dissipée et elle compte bien sûr son mari pour l'aider et sur l'alliance qu'a créée ce dernier avec le duc d'Orléans.

→ Bonne de Berry